La Montagne aux bijoux

Il y a 50 ans, Abbas Kiarostami et Ebrahim Forouzesh créaient le studio Kanoun. La journée du 11 décembre est consacrée à cette mémoire du cinéma d’animation iranien.

La Montagne aux bijoux

Le programme La montagne aux bijoux composé de trois courts métrages dont deux du réalisateur iranien Abdollah Alimorad (Les oiseaux blancs et La montagne aux bijoux) et l’un de Mohammad Reza Abedi (Une histoire douce) nous permettent une belle entrée dans la culture persane grâce à des scénarios inspirés de la tradition orale (contes) et de la poésie. Il montre la virtuosité d’un cinéma d’animation iranien qui nous rapproche avec les silhouettes de papiers découpés d’un Michel Ocelot (de Princes et Princesses notamment) et qui excelle dans la maîtrise des marionnettes en ce qui concerne les deux courts métrages de Abdollah Alimorad. Il a fallu compter six mois de travail pour constituer le décor de La montagne aux bijoux et un an de plus pour créer et animer les marionnettes suspendues à un fil invisible (animation dite en volume, image par image, appelée encore stop motion). Ce programme est aussi particulièrement intéressant car il touche aux thématiques de l’amitié et du récit initiatique, du sens de l’existence, de la dignité dans la misère, de la quête du bonheur et de la justice, de l’importance du soin accordé à l’environnement et ses conséquences, qui sont autant de supports philosophiques riches à la discussion avec des enfants qui seront touchés par des personnages de leur âge à qui ils arrivent des aventures bouleversantes mais aussi par des animaux, confrontés à une nature hostile ou mêlés au monde des humains